Conduite éco : comment devenir un véritable pilote de l’écologie… et des économies ?
En France, le transport représente 29% des émissions de gaz à effet de serre : c’est le secteur qui pollue le plus dans le pays. Parmi ces émissions, les véhicules particuliers en génèrent 2,5 fois plus que le transport routier, et 15 fois plus que le transport aérien. Comment consommer plus efficacement ? Five Star vous répond en deux tours de circuit.
Premier tour : la conduite écologique
Choisir le bon véhicule
Sans surprise, votre véhicule est le premier suspect à interroger. Difficile de conduire de façon écolo avec une consommation de 15L au 100 ! Il pourrait être intéressant de revendre sa voiture pour investir dans une voiture électrique/hybride, ou, simplement, une voiture plus petite.
(Outil ADEME)
Un arrêt aux stands s’impose
Bien évidemment, et pour des raisons qui ne regardent que soi, il est parfois impossible de changer de véhicule. Dans ce cas, il faut se rabattre sur le contrôle de votre véhicule. Un véhicule bien entretenu est un véhicule écologique.
Voici trois points d’entretien qui sont particulièrement importants :
- Contrôlez la pression de vos pneus. Une pression de 1,5 bar au lieu de 2,5 entraîne une surconsommation de carburant de 6%. Vérifiez vos pneus tous les mois.
- Surveillez le niveau d’huile moteur et celui du liquide de freins. Moins de grippe dans les mécaniques, c’est moins de surconsommation.
- Veillez à la bonne géométrie de votre véhicule et au parallélisme de ses roues. Un mauvais parallélisme engendre une usure prématurée, et donc, là encore, une surconsommation.
Tous ces entretiens peuvent être effectués chez un garagiste Five Star.
L’importance de l’aérodynamisme
Enfin, prévoyez vos itinéraires et assurez-vous que votre véhicule est toujours équipé pour l’usage : des pneus été en saison chaude, ou des pneus neige en hiver.
De même, soulagez le véhicule de ses équipements caduques (coffre de toit, rails, porte-vélos, etc). En effet, l’aérodynamie consiste à assurer une bonne pénétration de votre véhicule dans l’air. De tels accessoires perturbrent le flux aérodynamique et, en conséquence, la poussée qu’il lui faut pour braver la pression de l’air.
En parallèle, ces équipements augmentent le poids du véhicule. Celui-ci doit donc consommer plus de carburant, à la fois pour avancer contre l’air, mais aussi pour supporter son propre poids.
Enfin, et comme sur les avions, remplir le réservoir à moitié, plutôt que faire le plein, réduit de quelques kilos le poids du véhicule. Si le gain est plutôt minime, plus les années passent, plus il tend à devenir non-négligeable.
Second tour : d’accord, mais l’économie, dans tout ça ?
Bien-sûr, tout le monde n’a pas forcément les moyens de changer de véhicule ou le temps de le réviser régulièrement. Mais la conduite éco, c’est avant tout… de la conduite. Ainsi, il est tout à fait possible de coupler écologie et économie, et ce, sans perdre de temps.
Tout d’abord, démarrez doucement. C’est lors des premiers kilomètres, alors que le moteur chauffe, que ce-dernier pollue le plus. Ainsi, évitez de rouler trop vite, ou trop brutalement, lors des cinq premiers kilomètres.
La règle d’or de la douceur et du régime moteur
De manière générale, la douceur sera votre meilleure amie dans le cadre d’une conduite éco. Passez vos vitesses au bon moment, sans trop pousser dans le régime moteur. Le moment idéal ?
- 2000 tr/min pour un moteur essence, max 2500 ;
- 1700 tr/min pour un moteur diesel, max 2000.
En effet, lorsque votre moteur atteint, disons, les 3000 tr/min, vous consommerez deux fois plus de carburant qu’à 1500 tr/min. Il est donc bien plus intéressant de rouler dans le rapport le plus élevé possible et songer à une règle d’or : les rapports inférieurs ne servent qu’à atteindre plus rapidement les rapports supérieurs.
Ainsi, à vitesse constance en agglomération (soit 50km/h), passer de la 3e vitesse à la 4e s’avérera être extrêmement bénéfique pour votre consommation de carburant.
Une conduite fluide
D’ailleurs, il est même possible de pousser le vice jusqu’au bout : plus on roule vite, plus on consomme. Rouler à une vitesse réduite de quelques km/h ne risque pas de vous mettre pas en retard, mais vous ferez des économies de carburant.
Nous avions parlé, tout à l’heure, de l’aérodynamisme et de la résistance de l’air. Cette dernière se fait bien plus ressentir lorsque le véhicule est lancé à pleine vitesse. Ainsi, pour un véhicule qui consomme 10L au 100 à 50km/h, la consommation sera de :
- 11L au 100 à 75km/h ;
- 16L au 100 à 125km/h.
Sur les voies rapides, rouler à 120 au lieu de 130 vous fait donc gagner 1 litre… et perdre 4 minutes de trajet.
Les dernières astuces pour une conduite éco
Un passage à niveau, une montée de passagers, un appel soudain ? Coupez votre moteur. Dès dix secondes d’arrêt, cette habitude à prendre engendre moins de bruit, mais aussi moins de pollution. D’ailleurs, de plus en plus de voitures proposent une fonction start & stop, qui coupe automatiquement le moteur après ces dix secondes d’arrêt. Selon les constructeurs, ce système permettrait de réduire de 8 à 13% la consommation d’un véhicule.
Quid des appareils électriques ?
Lorsque vous utilisez l’énergie de votre batterie, c’est l’alternateur qui s’occupe de la recharger. Via une courroie, celui-ci est entraîné par votre moteur et génère de l’électricité.
Plus vous dépensez d’électricité, plus l’alternateur doit recharger votre batterie. Ainsi, mieux vaut éviter de laisser la climatisation allumée par défaut : celle-ci engendre une consommation supplémentaire de +6% à +20% (calculé sur une température intérieure de 20°C et une température extérieure de 25°C).
De même, brancher son téléphone à l’allume-cigare présente peu d’intérêt si l’on est bientôt chez soi. Seule exception, le GPS (qu’il soit sur smartphone ou non). Car finalement, l’itinéraire le plus court, ou le plus fluide, c’est la meilleure façon de moins consommer.
Outre ne pas prendre la voiture, bien sûr.