Le succès de la voiture sans permis chez les jeunes
Un succès fulgurant, en quelques années à peine
2020 – 2022 : seulement deux ans d’existence et c’est déjà 10 000 exemplaires vendus dans 5 pays (Portugal, Espagne, France, Belgique, Italie) pour la Citroën Ami. Même constat pour le groupe Aixam, spécialiste des voitures sans permis (VSP). Depuis 2019, les ventes de VSP augmentent drastiquement. Le groupe assurait ainsi avoir vendu 21 973 unités en 2021, contre 12 800 deux ans auparavant.
En tant que parent, il n’était pas rare, auparavant, d’assurer les trajets jusqu’aux activités extrascolaires, voire entre la maison et le lycée. Passés 16 ans, les jeunes commençaient à apprendre à conduire et, le permis obtenu, s’attachaient à être enfin autonomes. Un parcours bien plus difficile aujourd’hui, tant le coût du permis a rapidement augmenté ces dernières années.
Le coût exorbitant du permis partiellement en cause
Face à la crise du pétrole en 2022, les auto-écoles prévoient une augmentation de 30% de leurs tarifs, atteignant ainsi entre 1800 et 2000€, sans compter les heures de conduites supplémentaires – qui sont bien souvent fortement conseillées par les établissements. Cette augmentation couvrirait non seulement les coûts en essence des nouveaux candidats, mais ces derniers paieraient aussi pour les précédents candidats.
L’Union Nationale des Indépendants de la Conduite juge en effet trop peu rentable les contrats d’auto-écoles actuels, fixés sur les prix du baril de 2021. Pas avare en propositions, l’UNIC a également demandé au gouvernement de pouvoir moduler leurs tarifs sur les contrats déjà signés.
Dans un monde où le salaire mensuel médian en France est de 1789€, il semble aujourd’hui bien difficile pour les jeunes adultes – qui témoignent souvent de plus bas salaires, d’ailleurs – de financer leur permis. Depuis deux ans, cependant, les plus jeunes semblent avoir trouvé la solution : elle s’appelle Ami.
La Citroën Ami, coqueluche des ados
Le bihebdomadaire local Le Pays d’Auge dépictait ainsi la petite ribambelle de voitures alignées devant le lycée Maurois de Deauville. Des véhicules sans permis, électriques, qui ont remplacé l’éternel scooter sur les parkings des établissements scolaires. Bien que les lycéens ne faisaient pas partie de la clientèle cible lorsque Citroën a lancé son dernier quadricycle, les jeunes de 14 à 18 ans se sont arraché ce nouveau véhicule.
L’argument majeur reste la mobilité. En effet, garantir son autonomie reste une étape importante de l’adolescence – et un premier pas vers la vie d’adulte. L’autre argument est la sécurité, face à un scooter toujours plus boudé par les parents, pour des questions de sécurité. Enfin, le prix reste attrayant : 3500€ de premier loyer, puis 20€ par mois. Un tarif pas loin d’un permis, mais qui évite d’attendre d’obtenir le précieux sésame.
Assurance, entretien : attention aux faux pas
Attention, malgré son prix et leur qualification de « sans permis », les VSP ne sont pas exemptes d’assurances. Celle-ci reste encore obligatoire pour tous les véhicules. L’assurance au tiers correspond au minimum légal, mais des options supplémentaires existent : garantie conducteur, protection juridique, etc.
Bon à savoir également : bien que l’âge seuil pour conduire une VSP a récemment été abaissé à 14 ans, les assureurs restent très frileux sur le sujet. Plutôt réticents à l’assurance des mineurs, leurs tarifications pourraient s’avérer plutôt élevées. Un élément à prendre en compte si vous souhaitez offrir une VSP à l’un de vos enfants. Compter entre 600 et 1000€ pour une assurance tous risques.
Enfin, et pour rappel, les VSP sont bridées à 45km/h et ont interdiction de rouler sur les voies rapides et les autoroutes. Leur entretien peut tout à fait se réaliser chez un professionnel Five Star, comme tous les autres véhicules.